Coaching Individuel : témoignages de coachés

Dans le cadre de coaching individuels, j’ai eu l’occasion de rencontrer des personnes présentant des profils variés. Au fil des séances, j’ai pu les accompagner dans leur parcours professionnel.

Voici quelques exemples de coaching individuels.

Alban et le management

Situation de départ

Alban est Directeur Juridique dans l’industrie gazière. Il a, jusqu’à ce jour, exercé ses fonction seul, sans équipe, et n’était donc responsable que de son propre travail.
Récemment, son poste s’est étoffé, a pris de l’importance et son domaine de compétence s’est élargi. Il a alors dû recruter deux collaborateurs et se retrouve, pour la première fois, en situation de manager. Il découvre la difficulté de déléguer, de motiver ses collaborateurs, à être responsable du travail de l’autre…

Travail du coaching

La première partie du coaching a porté essentiellement sur sa nouvelle posture de manager. Alban a pris le temps de réfléchir au contenu de cette nouvelle fonction et à la vision idéale qu’il en a. Il a pris conscience de ses axes de progrès concernant ses capacités managériales et de la nécessité de développer son leadership.

Devenir manager, pour un profil d’expert comme Alban, provoque inévitablement de nombreux questionnements sur sa légitimité pour toutes les compétences qui débordent de son domaine d’expertise. Il est donc important pour Alban d’apprendre à lâcher prise, à ne pas tout contrôler, à accepter l’imperfection

Nous avons ensuite travaillé ses aptitudes à la délégation (faire et faire faire), nous avons approfondi sa compréhension des mécanismes de motivation et réfléchi aux outils qu’il pouvait mettre en œuvre avec ses collaborateurs. Nous avons analysé les cas concrets qu’il rencontrait entre deux séances et debriefé sur ceux qu’il avait rencontrés.

Dans la dernière partie du coaching, nous avons abordé le point crucial de la gestion de son temps et mis en place quelques outils qui permettront à Alban de maintenir un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie privée.

Épilogue

Aux dernières nouvelles Alban occupe toujours son poste de Directeur Juridique et tout se passe bien avec son équipe.

Thibault et le pouvoir

Situation de départ

Thibault a 39 ans. Il vient de prendre un poste de manager de managers, juste en dessous du Comité de Direction dans un groupe de taille importante à la structure très hiérarchique.

Thibault ne se sent pas à l’aise dans ce « deuxième cercle », tout proche des Dirigeants qui sont des « personnages », connus et reconnus.

Il est stressé, prend peu de temps pour lui, travaille beaucoup trop et n’est pas satisfait de sa vie.

Il est nommé « responsable » quand d’autres, au même niveau, sont « directeur ». Il n’a pas obtenu l’augmentation promise et son contrat est assorti d’une période d’essai. Ces éléments du contrat trahissent la parole donnée par son n+1 mais Thibault ne se permet pas de le faire remarquer.

Thibault est célibataire et sans enfants.

Il a travaillé juste après son bac. Il a ensuite passé un BTS de commerce international à 27 ans, puis un MBA à 37 ans.

Il est issu de l’immigration espagnole.

Objectifs du coaching

Thibault est mal à l’aise et insatisfait. Il sent confusément que la situation dans laquelle il se trouve ne lui permettra pas de trouver la paix et l’équilibre, que ce n’est pas ce qu’il désire.

Sa demande est essentiellement de « faire le point », de prendre le temps de regarder sa vie avec un peu de recul et d’analyser sa situation professionnelle au regard de sa vie, de ses rêves, de ses valeurs. Thibault ne sait plus après quoi il court… mais cette course le fatigue.

Travail du coaching

La première partie du travail de coaching a porté sur la prise de conscience et la verbalisation de l’état de stress dans lequel Thibault se trouve et de l’insatisfaction que ce déséquilibre provoque. Ensemble, nous avons tenté de mettre en place quelques actions qui lui permettraient de souffler, de sortir de la spirale.

La deuxième partie du coaching a porté sur la définition des valeurs de Thibault. Ce travail a permis à Thibault de mettre en évidence les efforts surhumains qu’il devait fournir pour maintenir son système de valeurs personnel dans sa situation professionnelle actuelle.

La dernière partie du coaching a consisté à retrouver les motivations profondes de Thibault. De quoi a-t-il envie pour lui-même ?

Épilogue

Thibault a démissionné quelques mois après la fin du coaching et prépare son installation à Madrid où il a pour objectif de créer un lieu qui réunisse « la restauration, l’hôtellerie, la culture, l’histoire et l’environnement ». Pour financer ce projet, il fera du conseil en Espagne, dans son domaine d’expertise.

Il poursuit l’écriture de son livre.

Mélanie et sa réserve

Situation de départ

Mélanie a 36 ans. Elle est célibataire et sans enfant.

Elle travaille dans une administration. Elle s’occupe notamment des paies. Elle est titulaire d’un DUT Gestion des entreprises. Elle est rentrée sur concours.

Elle n’aime pas particulièrement faire la paie car c’est stressant ; il faut respecter des échéances et surtout, personne ne sait la remplacer si elle est absente. Elle a accepté ce poste par défaut. Elle n’a pas vraiment eu le choix.

Objectifs du coaching

Mélanie aimerait gagner en confiance dans ses relations, notamment avec la hiérarchie. Cela pourrait lui permettre d’être en mesure de refuser un travail qui ne lui plaît pas ou qui ne lui incombe pas.

Mélanie souhaiterait développer son expression orale et mieux maîtriser son stress, notamment pour réussir les entretiens qui lui permettraient d’évoluer vers des postes d’encadrement de petites équipes.

Travail du coaching

La première partie du travail de coaching a porté sur la prise de conscience de ses qualités, de ses capacités personnelles et professionnelles et sur la manière dont Mélanie peut les exprimer au cours d’un entretien.

La deuxième partie du travail a porté sur l’ouverture à différentes visions du monde, en se basant sur les polarités du MBTI. L’objectif de cet exercice était de mieux accepter et comprendre les comportements différents des collègues et supérieurs.

Nous avons également travaillé à distinguer, dans son envie d’évolution, entre ce qui relevait d’un désir personnel et ce qui relevait de l’injonction sociale. Nous avons utilisé pour ça l’outil du blason (dessiner son blason en 4 parties : moi vu par moi, moi dans ma vie professionnelle, moi dans mes relations, moi dans ma vie personnelle ; et au centre : mon projet).

Épilogue

Mélanie a gagné en confiance. Elle semble plus sûre de ses compétences et de ses acquis. Mélanie a gagné en souplesse et semble plus ouverte.

Elle vient de passer les concours des IRA et celui d’attaché de l’Education pour lesquels elle s’est inscrite à une préparation par correspondance.

Elle a revu son CV et sa lettre de motivation et surveille les opportunités dans l’académie de Paris et les autres ministères.

Nathalie et ses 30 ans

Situation de départ

Nathalie va avoir 30 ans dans 6 mois. Elle vit en colocation, elle enchaîne des postes de contractuelle dans la fonction publique (en Albanie, au Liban, à New-York, à Paris…).

Son CDD actuel se termine dans un mois et elle n’a pas d’autre poste en vue. Elle se prépare donc à une période de chômage.

Elle est titulaire d’un Master en Relations Internationales.

Objectifs du coaching

Nathalie voudrait, avant 30 ans, obtenir un poste stable en CDI et un appartement à elle, c’est-à-dire « ne plus vivre comme une étudiante ».

Elle est venue chercher un soutien pour passer le cap de ce dernier CDD et pour se préparer éventuellement à des entretiens dans le secteur privé, qui lui est totalement inconnu et qui l’effraie donc.

Travail du coaching

Le coaching a porté essentiellement sur les croyances limitantes de Nathalie. Nous avons utilisé la méthode ABCDE d’Ellis.

Nous avons également travaillé sur ses motivations et ses valeurs.

Épilogue

Nathalie a accepté une mission de 2 ans au Kosovo. Cette mission est difficile mais enrichissante.

Christelle et son burn-out

Situation de départ

Christelle est la dernière d’une famille très nombreuse. Seuls deux enfants de cette grande fratrie ont fait des études. Pour sa part, elle suivra une filière universitaire dans le domaine de la communication.

Elle a été recrutée par l’entreprise dans laquelle elle effectuait son stage de Maîtrise, puis débauchée par une autre agence de communication et à nouveau recrutée par une agence plus importante et internationale.

Dans cette dernière agence, Christelle est restée 10 ans et a fait carrière d’attachée de presse à Directrice de la filiale française.

Pour de multiples raisons, personnelles et professionnelles, elle s’est totalement épuisée et a été victime d’une grave dépression.

Christelle vient me voir au moment où elle décide de reprendre une activité professionnelle. Elle souhaite mettre à profit cette pause forcée pour prendre du recul, comprendre son parcours et réfléchir à ses envies professionnelles.

Travail du coaching

Au cours de la première phase de coaching, Christelle a pu parler de sa dernière expérience et évacuer certains traumatismes importants. Elle a en effet très mal vécu sa position de manager et son exclusion de l’équipe. Elle a également ressenti de fortes trahisons et s’est sentie blessée.

Elle a pris conscience qu’une grande partie de sa souffrance était due à sa perception des événements, à sa « perméabilité », à son besoin de préserver toujours le groupe et l’autre à son propre détriment.

Dans un deuxième temps, nous avons exploré ses envies professionnelles : ce que j’ai envie de faire et de quelle manière. Nous avons ensuite confronté cela à la réalité des possibles.

Et nous avons enfin établi un plan d’action à long terme qui tient compte des aspects financiers, des contraintes de temps, tout en faisant attention à ce que Christelle est capable de supporter.

Épilogue

Christelle a été chassée par une petite agence de communication qui cherchait une Directrice pour sa filiale française. Elle a accepté ce poste qui lui permet de « remonter à vélo après sa chute douloureuse », de répondre à ses besoins financiers et ainsi de planifier ses projets à plus long terme.

En ce qui concerne ses projets d’avenir, elle a commencé une formation à la sophrologie qui dure deux années. Cela s’intégrera probablement dans une activité plus large mais certainement tournée vers le « prendre soin ».

En attendant, elle parvient, dans son poste actuel, à se préserver au quotidien en construisant un avenir plus proche de ses envies.

Marc et la loi des séries

Situation de départ

Marc revient de loin, dans tous les sens du terme. Il rentre du sud de la France où il a dû vendre le complexe hôtelier qui aurait pu être le « projet de sa vie » tant sur le plan professionnel que familial et il sort de deux mois d’hôpital suite à une hépatite A.

Je mesure à quel point il se relève de très bas quand il utilise l’expression « j’avais les pieds devant » au lieu de « j’avais les pieds dedans »…

Ces deux événements ont des conséquences importantes sur son présent : la vente de l’hôtel, qui était une affaire de couple, se termine entre les mains d’avocats et Marc a du mal à récupérer sa part ; il est toujours très fatigué par son hépatite qui nécessite de nombreuses visites à l’hôpital.

Néanmoins, il a décidé de se prendre en main, de tirer le bilan de cette expérience et de reconstruire.

Travail du coaching

Le coaching a permis à Marc, dans un premier temps, de faire le deuil d’un projet qu’il avait envisagé comme le projet de sa vie à la fois professionnelle et personnelle. Au final, Marc a fait le constat qu’il avait mis toute son énergie dans la création de cette entreprise, qu’il avait d’ailleurs très bien réussie, mais que c’était très loin de ses envies personnelles.

La question n’était donc plus « qu’ai-je mal fait ou pas su faire » mais plutôt « qu’ai-je envie de faire », ce qui a permis à Marc, dans la deuxième partie du coaching, de ne plus s’interroger sur ses capacités à entreprendre mais plutôt sur ses motivations personnelles et ses envies professionnelles.

Nous avons travaillé avec Marc avec l’outil MBTI qui lui a permis de trier ce qui, dans son comportement, faisait partie de l’inné et ce qui faisait partie de l’acquis ou encore ce qu’il faisait par plaisir et appétence personnelle et ce qu’il faisait pour faire plaisir aux autres.

Nous avons également beaucoup travaillé sur ses valeurs qui parfois le limitaient dans l’action et ne lui permettaient pas toute la souplesse nécessaire dans les relations professionnelles. Ces séances lui ont permis de bien se centrer sur ses valeurs fondamentales.

En fin de coaching, Marc avait les idées très claires sur son envie de retourner au salariat et sur le type de poste qu’il souhaitait occuper dans quel type d’entreprise. Nous avons bien entendu vérifié que ses projets correspondaient à une réalité du marché et à ses compétences potentielles.

Épilogue

Marc a très vite trouvé un poste à sa mesure dans une agence de communication.

Il a depuis déjà changé pour une autre agence de communication.

Sonia et ses ambivalences

Situation de départ

Sonia a suivi des études de commerce international. Après son Master I, elle a occupé plusieurs postes basés à l’étranger, dans lesquels elle a pu développer ses compétences et valoriser ses capacités d’initiative et d’autonomie.

De retour en France, elle a traversé une période de chômage de plus d’un an, puis une expérience décevante en entreprise. Elle a le sentiment de ne pas pouvoir valoriser son expérience à l’étranger.

Par ailleurs, elle a dû réintégrer sa chambre chez ses parents et vit très mal ce « retour en arrière ».

Déçue par l’entreprise et par ce que peut lui offrir le marché du travail en termes de postes, elle décide de créer sa propre entreprise, en lien avec l’import-export et l’alimentaire. A terme, le concept basé à Paris est destiné à se développer au Moyen-Orient.

Elle est encouragée en cela par son père qui y voit une possibilité de prolonger partiellement sa propre entreprise d’import alimentaire de luxe et par un ami de ce dernier, basé au Moyen-Orient, prêt à investir dans l’affaire.

Mais Sonia se pose des questions sur ses réelles motivations ou, plutôt, sur ses nombreuses motivations souvent contradictoires entre elles.

Travail du coaching

Le coaching a essentiellement permis à Sonia de mettre sur la table ses motivations : répondre à une commande de son père, saisir l’opportunité d’un investissement qui ne se représentera peut-être jamais, se créer le poste qu’elle ne trouve pas sur le marché du travail, être financièrement autonome et ne plus dépendre de ses parents, travailler entre plusieurs pays et partir à l’étranger.

Le coaching a aussi permis de montrer les contradictions entre ces motivations : Comment partir vite de chez ses parents alors que son entreprise ne peut objectivement pas être rentable avant au moins deux années ? Comment montrer son indépendance alors que le projet est financé par un ami de son père et qu’il prolonge l’entreprise de ce dernier ? Comment construire sa vie de couple avec son petit ami qui vit en Allemagne alors que le projet la retiendra à Paris ?

Sonia se cherche au carrefour de plusieurs cultures, au croisement de l’adolescence et de l’âge adulte, au point où la construction de sa vie professionnelle n’est pas toujours en harmonie avec la construction de sa vie familiale.

Épilogue

Sonia a temporairement renoncé à la création de cette entreprise en gardant à l’esprit la possibilité de créer un jour pour accéder à l’autonomie en dehors d’une structure hiérarchique.

Elle a aussi renoncé à risquer sa vie professionnelle en donnant entière priorité à une future et hypothétique vie familiale.

Elle a repris la recherche d’un emploi salarié, dans le commerce international, si possible dans le secteur alimentaire de luxe.

Aurore et une erreur d’aiguillage

Situation de départ

Aurore est professeur des écoles dans une école maternelle d’un quartier difficile de Paris.

Depuis six mois, elle prépare sa reconversion avec l’aide d’une association de cadres.

A 38 ans, après 12 ans d’enseignement, elle a, en effet, décidé de prendre une disponibilité et de négocier un virage professionnel.

Elle est célibataire et sans enfants.

Elle ne supporte plus l’école, son métier, le bruit, les enfants, les parents, les collègues, la hiérarchie.

Elle a de graves problèmes d’insomnie et suit un programme à la clinique du sommeil.

Nous sommes en novembre. Elle percevra son dernier salaire en août suivant.

Objectifs du coaching

Aurore travaille sur le contenu de son projet professionnel avec l’association de cadres dont elle fait partie.

Parallèlement à l’enseignement, Aurore a collaboré, comme pigiste, à plusieurs publications de presse importantes. Elle est attirée par les métiers de la communication.

Sa demande d’accompagnement porte sur sa confiance en elle, le besoin de soutien dans sa démarche, la gestion de son stress à l’approche de l’échéance, sa façon de se positionner face à un recruteur, comment parler de son métier d’institutrice et se valoriser au cours d’un entretien d’embauche.

Travail du coaching

La première partie du travail de coaching a porté essentiellement sur la modification du regard qu’Aurore pose sur elle-même et donc sur ce qu’elle va raconter d’elle-même, de son expérience professionnelle passée, de ses ambitions pour le futur. Nous avons utilisé la technique du Retour d’Image, les jeux de rôle et beaucoup de recadrage.

La deuxième partie du coaching a porté sur la définition des valeurs fondamentales d’Aurore et la place de sa démarche de reconversion dans la globalité du sens de sa vie. Nous avons travaillé à la définition de son identité de rôle à travers les niveaux logiques de conscience.

La dernière partie du coaching a consisté à mettre en place des plans d’actions concrets dans le but de confronter Aurore à la réalité du marché du travail (inscription dans des agences d’intérim, réponse à des offres d’emploi…). Cette phase a permis à Aurore de se rassurer avant le grand saut.

Épilogue

Aux dernières nouvelles, Aurore enchaîne les missions d’intérim. Elle gagne mieux sa vie que comme institutrice et semble plus épanouie.

Elle a rencontré un compagnon de vie.

Elle se félicite d’avoir pris ce virage professionnel.